BASA

- 24 -- rêve était sur le point de se réaliser, car il n 'attendait que le moment d 'entrer au Grand Séminaire et de se consa– crer à Dieu. Mais la P rovidence en avait disposé autre– ment ! Un moment d'oubli, chose si naturelle et si fréquente chez les jeunes gens de son àge, vint renverser t.ous ses plans ! Un incendie éclata dans le pensionnat du Collège de St Benin et jeta un moment de désarroi clans cette commu– nauté. Les jeunes étudiants, saisis d 'épouvante, se disper– s~rent ça et là dans l' établissement : les plus jeunes fuirent se cacher , d' a utres se mèlèrent à la foul e ; Michel Duc et. qt•clques-uns de ses anciens condisciples profitèrent de ce moment de trouble pour aller faire un tour en Ville. Le Supérieur, homme à la discipline de fer, fu t si indigné de la conduite de ces derniers, parti culièrement de Michel Duc en qui il avait placé sa confiance, qu 'il s'emporta avec véhémence contre lui, le menaçant de l'exclure de la communauté et de lui int.erdire l'entrée au Grand Sémi– naire. Celui-ci fut tellement intimidé par cette menace qu 'il ne songea plus à se présenter au Séminaire. Triste et désorienté, que va-t-il devenir ? Il a urait pu , sans doute , à l'exemple de plusieurs de ses condisciples, doué comme il était, d 'une belle intelligence, poursuivre ses études et se créer une position sociale des plus brillantes, ou rentrer au sein de sa famille, qui jouissait alors d' une parfaite aisance. Ces prétendus avantages ne lui sourient guère, ils le laissent au contraire froid et indifférent . Lui attend et prie, car il sait qu'il appartient à Dieu de déterminer et de fixer à un chacun de nous les rôles que nous devons jouer ici-bas . Or voilà qu ' un jour, entraîné certainement par l' exemple d ' un a utre grand et illustre valdôtain, St An– selme, dont il pouvait et deva it connaître et apprécier la

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