BASA

- 28 - a\·ec son cortège, à travers hl colline de St-Denis et de Verrayes, où il désirait passer pour revoir la maison de son père, dont il conservait un si doux souvenir. En arrivant au premier hameau de Verrayes, une agréa– ble surprise lui était réservée : une bonne partie de cette population, accompagnée des autorités locales, était ac– courue clans ce lieu pour le saluer et le fêter à son passage. La démonstration ne pouvait être plus brillante ; coups de boîtes, carillon , cl 1ant de jeunes fi.Iles, arcs de verdure, tapis de fl eurs, rien n'avait été négligé. Cet acte de déli– catesse, qui honore ce bon peuple ainsi que ceux qui le dirigent, démontre combien il conserve précieux le souvenir de son a ncien curé M. Samuel Duc. La caravane arrive à St Pantaléon . A peine la longue et intéressante caYalcacle commençait-elle à franch ir le col, qu 'elle fut sa luée par des détonations de pétards. M. le syndic de. Torgnon , avec plusieurs membres du municipe, se portèrent a u devant du Révérendissime Abbé pour lui souhaiter la bienvenue ... On se dirigeait vers l'église, à travers la foule, lorsq ue un chœur de jeunes fi.lies perdues a u mili eu des bois fi.t retentir nos montagnes de ses chants mélodieux, tandis qu 'au lointain un doux carillon annon– çait à la population en fête, l'arrivée du plus cher de ses enfants. Le clergé vint à son to ur lui offrir ses hom– mages et ses vœux. Trois jeunes filles à lui inconnues, c'étaient ses nièces, vinrent lui adresser de touchantes pa– roles : elles lui reprochèrent, au milieu des sanglots, d'avoir été trop longtemps sans revenir auprès de ses chers parents. Mais ce qu'il y eut de plus émouvant, ce fut la rencontre avec son frère Charles, qu'il n'avait plus revu depuis son départ et que seul il reconnaissait parmi ses parents. Que cette entrevue fut touchante ! Ces deux cœurs qui s'aimaient tant semblaient ne pouvoir plus se

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