BASA

séparer. A ces touchantès émotions, succéda une impres– sion bien pénible, causée par la vue de sa maison presque déserte et celle du champ des rnmis, qu'il voyait recouvert des croix portant sur elles tous les noms les plus chers. On arriva enfin à l'église, devant laquelle l'attendait une foule compacte, se prosternant pour recevoir sa bé– nédiction. Des guirlandes, des arcs de verdure, une forêt de plantes, des tapis de fleurs, ornaient les avenues du temple. Tout le monde se rendit à l'église . On y chanta un Te-Deum solennel en action de grâce des bénédictions abondantes que le Ciel répa:ndait sur cette paroisse par l'entremise de ce saint religieux. Le lendemain, jour du patron, toute la population se pressait à la sainte table pour recevoir la communion de la main du Rév. Abbé. A 8 heures, les offices commen– cèrent ; après les laudes, une longue et imposante proces– sion, présidée par le héros de la fête, se déroulait à travers les prairies et les maisons du chef-lieu : suivit ensuite la messe pontifièale ; à l'autel et au trône l'assistaient son frère le chanoine Duc et quatre ecclésiastiques de la pa– r01sse. Après l'évangile, le Révérendissime adressa une touchante allocution à ses compatriotes, où, après les avoir remerciés de l'accueil cordial qu'on lui a fait, il ex– prima son bonheur, bonheur, dit-il, qu'il a toujours éprou– Yé d'être Valdôtain et d'avoir vu Je jour au sein d'une famille chrétienne, à laquelle il doit la grâce de sa vocation religieuse. Ces touchantes paroles produisirent une v1Ye impression sur tous les cœurs. Le soir, aux Vêpres, le chanoine Duc, avec sa parole simple et facile, commenta les paroles de son frère et indiqua ensuite les moyens à prendre pour favoriser les vocations à l'état religieux et ecclésiastique. M. le Recteur Vesan remercia à son tour en termes émus le Rév .me Abbé

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