BASA
___ , ,) 1 -- « Sa vie était vraiment vie d'union a,·ec le bon maître. Il était l' homme de la volonté de Dieu et fréquemment il nous répétait ces paroles du Sauveur : lta Pater, quia sic fuit placitum ante te, ou ces autres : qure placita sunt ei facio semper. Tout le monde admirait sa tenue recueillie à l'église, sa manière dévote de célébrer la sainte Messe, surtout sa modestie et son recueillement pendant son action de grâce. Sa prière était continuelle. En dehors des heures de l'office divin il priait toujours . Chaque fois qu'on le rencontrait dans les corridors ou les dépendances du monastère, on remarquait toujours ses lèvres en mçmvement. Tous les jours il était fidèle à faire l' exercice du Chemin de la Croix. Son exactitude à suivre tout le règlement malgré la fai– .blesse de sa santé était minutieuse. Il fallait un ordre exprès du médecin pour qu'il se dispensât d'un point quel– conque de la Règle. « Pour canoniser un religieux, disait Benoît XIV, je ne demande de lui que l'accomplissement parfait de sa règle . >l Don Marie Xavier était une règle vivante. Comme nous il se levait à 3 heures du matin pour aller chanter les louanges du Seigneur ; comme nous il se contenta jusqu'à la fin de sa vie de notre nourriture très frugale dont la viande est exclue , excepté les diman– ches. Il avait une discipline de fer et un cilice de pointes acérées. Aussi, quand on lava son corps après sa mort trouva-t-on aux reins une plaie large et profonde dont il ne s'était jamais plaint et que nons ne soupçonnions nullement » . ·* * * Mais des circonstances fâcheuses vinrent transformer sa situation. L 'année 1901 fut une année d'épreuve pour les religieux de F rance. Une persécution sourde et impla– cable venait d'éclater contr 'eux . Leur sort était arrêté !
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