BASA

-- :-14 -- ,« C'est de tout cœur, lui écrivait-il, que Je vous remercie de votre honorée et si bonne lettre. Elle m 'est d 'autant plus agréable que vous êtes, peut-être, le seul de mes con– temporains qui soient encore de ce monde. Les a utres , MM. Vesan, G. Frutaz et Gal, etc., sont tous plus jeunes que nous, et l'intimité est toujours plus forte entre les contemporains. J e n'ai pas oublié nos belles fêtes de Torgnon et les témoignages d 'affection qu'on m' y a prodi– gués durant .mon séjour au pays natal que j'ai été si heureux de revoir, et surtout d' y voir la i"eligion bien en honneur et bien pratiquée . Et vous, cher et vénéré ami, je suis tout heureux d'apprendre que votre âme sait tirer profit de ces belles paroles de nos Livres Saints : Sentite de Domino in bonitate. J e connais plusieurs âmes qui savent aussi en faire leur profit . Or, voici, si vous me le permettez, comment je les traduis : Ayez bonne opinion du bon Dieu ; soyez contents du bon Dieu. Et comment ne serions-nous pas contents du bon Dieu, si nous avions soin de ne pas oublier que Dieu est notre Père et le meilleur des Pères, que son amour, sa sollicitude, sa pro– vidence pour nous s' étend jusqu'à nos cheveux, puisque pas un ne tombe de notre tête sans sa permission. Si nous étions bien pénétrés de ces vérités, dans tous les accidents de la vie, grands et petits, facheux ou agréa– bles, nous pourrions dire, à l'exemple de notre Divin Maître ; Ita Pater; Confiteor tibi Pater. C'est ce que fai– saient si bien les Saints, qui appelaient les épreuves de la vie des miséricordes du bon Dieu . Et c'était là le secret de leur joie, de leur paix imperturbable>>. La simplicité avec laquelle il parle à son ami, de Dieu , de sa bonté pa– ternelle, le besoin de lui inspirer l'amour, la confiance et l'abandon envers ce Père de miséricorde, nous disent com– bien ce bon Père était pénétré de ces grandes vérités, et

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