BASA

-- 3 .~ - - combien il avait à cœur de les faire connaître et pratiquer par ses semblables ! · Ce fut pendant son séjour en E spagne qu'il fit une seconde apparition dans la Vallée d'Aoste, en 1917. Il venait alors de Rome où il avait été accueilli avec une bonté paternelle par le Pape Benoît XV qui s'informa mi– nutieusement de l'état de sa communauté, l'éclaira de ses conseils, et l'encouragea vivement à poursuivre ses bons et pieux desseins. N'ayant plus aucun proche parent à Torgnon , il résida, cette fois, quelques semaines au Grand Séminaire ·d 'Aoste où il fut l' obj et de l'admiration de nos jeunes séminaristes et de leurs supérieurs ; il pontifia à la Cathédrale le jour de la P entcôte et repartit ensuite pour l'Espagne. * * * Quoique pleinement res1gnés à la volonté de Dieu, le Père Xavier et ses bons religieux soupiraient toujours après Je jour où ils auraient pu rentrer en France, car l'Espagne ne leur fourn issait guère des vocations, et ils voyaient les rangs de leur communauté s'éclaircir de jour en jour. Leur espérance ne fut pas déçue. Un fervent catholique, M. Trullès, notaire de Perpignan , plein de compassion pour ces pauvres ex ilés, avait décidé d'acheter une antique abbaye en ruines Saint Michel de Cuxa. Ce projet fut réalisé à la mort du généreux notaire par Mgr de Carsalade du Pont, qui s'empressa cl ' offrir dans son diocèse l'hos– pitalité a ux moines proscrits et spoliés. Sans doute, ce n' était pas le céleste asile de Fontfroide, mais c'était la terre de France, sur laquelle on allait pouvoir respirer l'air embaumé du pays natal. Aussi, avec quel empressement le Rév. Père Xavier accepta l'abbaye et une grande pàrtie de l'ancien domaine de St-Michel de Cuxa, que les bons moines allaient féconder de leurs sueurs.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=