BASA
3h - · << Ici encore, ajoute le Rév. Père François cl 'Assise, notre bon Père, déjà avancé en âge, continuait toujours à nous édifier pas son exactitude à observer la Sainte Règle, toute la règle. Son exemple nous entraînait, d'autant plus qu'une nouvelle épreuve était venue fondre sur lui : la casi com– plète cécité ! Cette épreuve il la supporta avec une grande résignation et un saint amour. Depuis lors le chapelet ne quitta plus ses doigts ! Il ne pouvait plus prendre part aux exercices de la communauté, mais il continua touj ours à exercer le minis– tère de la confession et à diriger les âmes. Aussi nom– breux étaient les prêtres et les séculiers qui accouraient a u monastère se mettre sous sa direction spirituelle. L'évêque de Perpignan, Mgr de Carsalade du Pon t, qui l' honorait de son amitié, le nomma Vicaire Général hono– raire du Diocèse. Notre Père ne jouit pas longtemps de cette dignité ! Vers la fin de février 1927, il tomba gra– vement malade et 11 dùt s'ali ter. La soumission à la vo– lonté cle Dieu était entière en lui. Peu cle temps avant son trépas, je lui dis : Père, ,·ous êtes toujours soumis à la volonté cle Dieu ? « Oh ou i, me répondit-il, la volonté de Dieu est toujours bonne, même quand ell e nous con– trarie et crucifie >> . Et se recu eillant un instant , il ajouta : « Vraiment le bon Maître veut la vie d'amitié et d 'inti– mité n. Après avoir prononcé ces paroles, il rendit sa belle âme à Dieu et nous laissa orphelins. J 'ai la confiance qu'il règne clans la gloire ; a ussi, si je prie pour lui, je l'invoque tous les jours pour nous ». * * * La Chronique de l'Œuvre de St-Martin du Bon-secours, annonçait en ces termes le décès du Rév. Abbé : (clans le
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