BASA

- 37 - modeste monastère de Saint Michel de Cuxa) après quel– ques mois bien vite passés, s'est éteint doucement l'émi– nent père Abbé que l'on ne pouvait approcher sans res– sentir ce mystérieux respect qui envahit l'âme à l'appari– tion d 'Lm saint. Un entretien , si court fut-il , donnait alors la conviction que l' on se trouvait en présence d'une nature d'élite, profondément cultivée par la vie surnaturelle. Et de ce contact, qui remplissait le cœur d'une allégresse intime, l'on se reti rait meilleur, du moins avec le vif désir de devenir meilleur. Ce qui expli que l'ascendant que Dom Marie Xavier n'a cessé d 'exercer sur les bons religieux qui ont vécu so us sa sainte direction, empreinte de la plus exquise paternité. D'autant plus exquise pour les autres, qu'il exerçait à son égard les plus dures austérités, ne reculant ni devant la discipline la plus rigoureuse, ni de– vant le crucifiant cilice. Cet éminent Abbé cistercien est mort âgé de plus de 80 ans, après pl us de 60 années de vie religieuse, le rer mars, en ce moi s spécialement consacré à St-Joseph pour lequel il avait une dévotion particulière, à 3 heures du soir (heure à laquelle N . S. J ésus-Christ est mort sur le Calvaire, alors que Dom Marie Xavier n 'avait jamais cessé de faire le Chemin de la Croix durant toute sa vie ceno– bitique) . Circonstances proYidentielles qui font ressortir que Dieu a vo ulu appeler à lui son saint serviteur au jour et à l'heure qui devaient lui être le plus agréables. * * * L'intéressant récit, paru dans la Semaine Religieuse du Diocèse de P erpignan du ro mars 1923, que je me permets de résumer dans ces pages, des magnifiques obsèques qu 'on a ménagées au très regretté Abbé Marie Xavier, nous dépeint au vif combien ces bons religieux, et en particq-