BASA

39 - qui semblent détachées de quelque vitrail du moyen-âge, deux âmes sœ urs, éprises du même idéal de sainteté et de pureté. Quel regret, dans le cœur de l'évêque, de ne pouvoir dire au moine qu'il aimait et qu'il vénérait com– me un frère, le suprême Adieu ! Le second sentiment qu'il exprime, c'est la gratitude. Le monde n'a plus d'idéal ; les âmes s'attachent à la ma– tière qui seul e les intéresse. Bénissons le ciel d'avoir placé au milieu de nous ces moines dont les pieds semblent détachés de la terre , dont les yeux sont fixés aux choses de l'au-delà. Exemples vivifiants pour les fidèles et même pour les prêtres qui ont ainsi devant leurs yeux une vision du sacerdoce clans tout le rayonnement de sa pureté et de sa grandeur. Enfin, M. le Vic. Général entonne avec l'Eglise un . chant d' espérance : Ego sum resurrectio et vita : je suis la résurrection et la vie, et ces mots, prononcés sur le cercueil du Père Abbé ont une signification saisissante : Résurrection matérielle de l'abbaye de St-Michel, due à un double acte de générosité et de foi. L'orateur évoque la charité de ce bienfaiteur insigne qui a permis à des moines d'habiter ces runies ; il célèbre ensuite l'acte de foi de l' évêque qui a attiré, dans l'enchantement de la vallée de Cuxa, les moines de Fontfroide. Ego sum resurrectio et vita : je suis la résurrection et la vie ; Oui chantons ces paroles sur les restes , j'allais dire sur les reliques de !'Abbé de St-Michel, car nous avons pleine confiance .qu'il a reçu la récompense de ses vertus, de ses souffrances de son admirable résignation au moment de la mort. Les prières liturgiques étant achevées, un grand cor– tège funèbre se déroule ensuite : en tête le clergé, les moines et le célébrant ; derrière le cercueil, les fidèles. On