BASA

- 54 - coup de prestige des places éminentes dans les diverses carrières libérales. Ainsi, depuis 1432, jusqu 'à nos jours, nous voyons figurer dans les annales des Frutaz dix prêtres, douze notaires, un secrétaire communal, un député aux Etats Généraux du Duché, quatre professeurs attitrés, un mé– decin. Il faut ajouter d'autres personnages signalés sous le nom soit de litteratus, ce qui leur attribuait une certaine culture, soit de sires, c'est-à~dire gros négociants, comme par exemple François Frutaz, surnommé le Gros Frutaz , qui fut fournisseur de chev_aux pour l' armée de Napoléon. Selon le Chanoine Vescoz, le notaire Joseph François Frutaz, c;hâtelain de Cly, venant de la Touraine, aurait apporté, le premier , dans la Vallée d 'Aoste, la pomme de terre en 1777, qu 'il sema dans ses jardins à Torgnon et à Châtillon. L'année. suivante il en distribua à des per– sonnes de sa connaissance qui voulurent imiter son exem– ple, et depuis lors l'usage se répandit peu à peu clans tou– te la Vallée. De ce temps-là, moins encore que de nos jours, Tor– gnon n'avait pas un accès facile avec les centres habités, et son paysage, malgré le soleil riant qui l'illumine, n' a jamais été une source féconde de richesses. Aussi, c'est bien avec fierté que l'on signale le fait d'une belle série de générations, dans la même famille , qui se crée une place éminente dans le cadre du savoir et de l'honneur avec les seules ressources du talent, des ef– forts personnels, et surtout des sacrifices des parents. La famille de M. l'archiprêtre François Joseph Frutaz, dont j 'essaye d'esquisser la belle et vénérable figure, était bien digne de son nom et du siècle où elle a vécu. Son père, Joseph Pierre Frutaz, probablement pour

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