BASA

- bl - Monsieur l 'archiprêtre F rutaz était tenu en haute con– sidération dans la Cour, et ses relations personnelles avec le roi étaient marquées au coin d 'une affection récipro– que : c'est pour ce motif qu 'il fut délégué, après la res– tauration, pour obtenir de Victor Emmanuel I er, le réta– blissement de l'évêché d 'Aoste. De ce fait , il est aisément intuitif combien son cœur a été abreuvé d 'amertume par les déboires de la dynastie. 2) Pieux, plein de zèle pour le ministère des âmes, ainsi que nous le verrons dans le chapitre de ses écrits, combien ce saint prêtre n 'a-t-il pas dû souffrir en voyant les scandales semés pa r les livres et les émissaires de la république française ! Tout le passé, avec ses traditions de foi religieuse et de morale chrétienne, était entamé à sa base, ébranlé com– me un arbre en fl eurs, dans un cyclone. Monseigneur Duc décrit ainsi cet état de choses :« Des émissaires de P aris sont envoyés de tous côtés, excitant les peuples à la révolte, propageant les principes les plus subversifs. L 'influence de la démagogie française se fa it sentir en Savoie, en ·Piémont et même dans notre Vallée cl ' ordinaire si calme, si soumise ». Des jeunes gens, se laissa.nt prendre à l'hameçon de la nouveauté, épousent les idées révolutionnaires» . Monseigneur de Sales, dans une lettre à !'archiprêtre Frutaz, s'exprime ainsi : << La présence de MM. les Curés dans leur paroisse étant très importante dans les circons– tances présentes pour confirmer leurs paroissiens dans l' unité de la foi, la soumission au St-Siège, la fidélité à notre pieux et bien-aimé Souverain, et les préserver des horribles impiétés et nouveautés dont la Sa.voie est déjà malheureusement infectée, nous renvoyons la retraite ec– clésiastique >>.