BASA
- 6 ,) c'est-à-dire six ans a.vant son départ, la guerre, le plus souvent en territoire valdôtain, n'a presque plus eu de trève ; guerre doublement coüteuse, car toutes les familles devaient lui consacrer leurs hommes et leurs économies, en plus des ruines qui s'accumulaient sans cesse. Dans son manuscrit inédit, l\:Ionsieur Frutaz écrit : (( Les fournitui·es immenses q n'il faÜut faire pour l'entre– tien des troupes autrichiennes, appauvrirent tellement le Duché, que les denrées se vendaient à des prix excessifs, outre les usurpations militaires que les particuliers souf– frirent >l. Ce récit se rapporte à l'année 1799, à l' occasion du retour des Austro-Russes en Vallée d'Aoste, lorsqu'ils chassèrent les Français aussitôt après Je premier régiment des Socques. Déjà en janvier 1793, le roi publia un édit général , intimant une imposition sur les rentes et les forêts . De nouveau, en 1796, Victor Amédée III recourut au Souverain Pontife pour obtenir un bref lui accordant la subvention de cinquante millions de livres, sur les biens ecclésiastiqu es, cc qui obligea chaque corps ecclé– siastique de donner la sixième partie de son patrimoine. En 1800, le général Lannes donne des ordres à la mu– nicipalité d'Aoste pour l'approvisionnement des troupes. Celles-ci représente en vain l'état de détresse et d 'épuise– ment dans lequel la province se trouvait réduite ; elle dût s'exécuter quand-même, et les troupes furent logées dans les églises et les maisons religieuses. Il n' y avait bientôt plus que les éléments nécessaires à la vie de l'homme qui ne po1iât un impôt ; les portes et les fenêtres des maisons furent soumises comme des ameuble– ments ; le bureau cl' enregistrement était un gou ffre inépui– sable .
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