BASA
Aux maux de la guerre s'ajoute la détresse des éléments. En 1804, les sauh;relles causaient de grands dégâts à la campagne. C'est pour ce motif, que le 15 septembre Mgr Solar, sur le recours de 44 Communes, qui demandaient des prières publiques pour obtenir la cessation du fléau. députa en qualité de délégués apostoliques, les curés des paroisses pour absoudre le p euple des censures qu'il aurait pù encourir et le bénir, ainsi que les territoires qui étaient af-fligés. Dans les années 1794 et 1795, la peste bovine fit des ravages affreux parmi le bétail. La seule Commune d' Ol– lomont perdit 400 vaches ; l'épidémie continua encore en 1796, et détruisit dans la Vallée les trois quarts de la race bovine. P endant ce temps, les hommes valides devaient dé– fendre les frontières sur les Alpes, et les familles avaient Je devoir de penser à l' entretien des soldats. L' année 1800 fut tout particulièrement douloureuse pour l'arhiprcêtre Frutaz. Du 18 au 22 mai, les habitants de Gignod assistèrent au passage de l'armée de Napoléon, qui dévalisa la cure et causa des dommages clans tous les vi llages. Quelques jours avant, c'est-à-dire le 17 avril , M.. l'ar– chiprêtre avait eu la douleur de perdre sa mère, qui rsési– clait avec lui au presbytère. Mais malgré la détresse morale et matérielle de toutes ces épreuves, il ne fut pas sourd à la tendresse de son cœur et trouva le secret d'exercer largement l'hospitalité. La cure de Gignod avait à cette époque des dimensions bien réduites et une structure fort modeste. Malgré celà, elle fut la maison hospitalière de plusieurs prêtres émigrés français et même de hauts personnages.
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