BASA
- bb -- Or, il fut le témoin angoissé de cette rafale qui nivela tout, emporta tout. Avant la révolution française , notre Ville jouissait d'une véritable floraison de maisons religieuses et de bienfai– sance. Une statistique faite en 1785, première année de Mgr Solar, donne les renseignements suivants : II Barna– bites ; ro Cordeliers ; 19 Capucins ; 22 Religieuses de Lor– raine ; 27 Visitandines ; 29 Dames de Ste Catherine ; sans compter les capucins de Chatillon et de Morgex. Tous ces couvents étaient un foyer où s'alimentait la culture et la vie religieuse des Valdôtains. Or, à la fin de l' année 1802, tout avait disparu ! Déjà en 1800, par ordre du fameux commissaire Bruni, le collège des Barnabites est cerné, et les religieux ont l'ordre de partir, dans trois jours. La même sommation est faite ensuite aux Pères Cor– deliers et aux Dames Lorraines. Deux ans plus tard, le sous-préfet Martinet , en exé– cution des ordres de l' empereur, supprime les corporations religieuses encore existantes, et leurs biens sont déclarés propriétés nationales. C'est maintenant le tour des Capucins, des Visitandi- · nes et des dames de Ste Catherine de quitter définitivement la Ville. H élas ! les religieuses n' étaient pas seules à subir les rafales de la tempête. Le 29 novembre 1793, le Séminaire est mis à la dispo– sition des bureaux militaires et les élèves se retirent d'abord au Prieuré de St-Pierre, puis dans deux canonicats de la Ville. Le 3 juin 1]98, les Français campent leurs soldats à la Cathédrale, et le Séminaire est de nouveau transformé en caserne . Puis, pour comble de malheur, en 1803, une
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