BASA

- 72 - SES LUTTES Obligé de défendre ses droits et son peuple contre les commissaires d'un pouvoir athée et tyrannique, investi de délicates mansions dont il était délégué par son évêque pour obtenir la réintégration des droits de justice, ces sortes de luttes ne devaient ni l'avilir, ni l'effrayer, car elles avaient l'envergure de sa taille morale. Mais combien de fois n' a-t-il pas été mis en demeure de réagir contre son caractère qui était tenté de fléchir, lorsqu'il devait soutenir la lutte contre des personnages mesquins, toujours alert.és, avec des arguments mesquins comme leur caractère, pour lui susciter la contradiction ! Alors, il n'y avait plus de proportion entre sa vail– lance et le piètre champ de bataille où l'amenaient sans cesse quelques meneurs de son bercail, et dans cette lutte qu'il devait quand-même soutenir par devoir de conscien– ce, ses lèvres trempaient profondément au calice de l'amer– tume. Il exprime lui-même cette amertume clans le dernier acte de baptême auquel il apposa sa signature : << post vi– ginti sex annorum huius parociœ gubernationem, muftis exagitatam procellis n. Une lutte qui a duré 23 ans, et contre laquelle il a eu gain de cause, seulement l'année avant son départ, a été celle de la badoche. Deux fois par an, à l'occasion de la fête de Noël et de la fête patronale de St-Hilaire, des jeunes gens circulaient dans les hameuax de la paroisse et des paroisses environ– nantes pour faire une collecte, sous le prétexte d'acheter des flambeaux pour l' église. Mais une petite partie seu– lement des offrandes avait cette destination, car tout le reste devait servir po ur des amusements .

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