BASA

75 - taire J ean Louis Tercinod, fait en r798, et la réponse de Monseigneur, sont à peu près de la même teneur . Cependant les décrets de l'évêque d'Aoste restaient lettre morte pour les représentants de la Commune et les zélés collecteurs. Pour éliminer ces désordres, l'archiprêtre Frutaz a dü recourir au Commandant du Duché, et la badoche fu t enfin proscrite de l' église en 1819, l'année avant son départ. Une autre ingérence des conseillers dans le domaine du ministère paroissial , consistait dans la singulière prétention de vouloir fix er eux-mêmes la date des 40 heures. Pour imposer leur volonté, ils reco uraient encore à Aoste avec les mêmes plausibles arguments adoptés pour le maintien de la badoche ! Les procureurs des chapelles retiraient l'argent des of– frandes, sans vouloir jamais en rendre compte au curé. Celui-ci recourut à Mgr Sôlar qui l'autorisa à former les conseils d 'administration de ces chapelles. Mais cette dis– position provoqua une levée de boucliers, et les recours à Aoste se répètent avec acharnement. En 1796, les ha– bitants du village de Buthier firent une telle opposition aux ordonnances de l'évêque, que Mgr dût menacer d 'in– terdire la chapelle, et alors seulement ils désarmèrent. Ces contradictions de détail, rendaient plus dure et amère la tâche du pasteur qui devait lutter sans cesse contre l' esprit du temps, et se tenir toujours en garde contre l' autorité politique prépotente et arbitraire. Avec tout cela, notre pieux archiprêtre, si plein de zèle pour l' instruction religieuse et la bonne marche de la paroisse, sentait, avec une étreinte dans le cœur, l'inuti– lité de ses efforts, à cause de l'insouciance des parents et de cet esprit de légèreté qui s'alimentait de la propagande révolutionnai re.

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