BASA

-- Xo -- dant de nombreuses années, à des contestations entre l'ad– ministration communale et le curé. Il est tout probable que M. Frutaz a consacré à cette fondation la totalité le ses économies. Il y a quelque chose de souverainement touchant dans l 'acte de ce pasteur, qui deux ans après ses démissions, donne tout ce qui lui reste pour l'instruction de ce peuple, chez lequel sà voix n'avait pas toujours eu d'échos, et son cœur pas toujours récolté la reconnaissance. Le 21 du mois d'octobre 1819, Mgr Aubriot de la Pal– me fait sa visite pastorale à Gignod, où il n'y avait plus eu de visite d'évêque depuis 59 ans. On lit dans le procès– verbal : « Nous avons donné la Communion à un très grand nombre de personnes de l'un et de l'autre sexe. Leur piété et leur dévotion nous ont beaucoup consolé, et sont pour nous une preuve du zèle de leur respectable pasteur. Nous sommes très satisfait de la visite de cette paroisse >>. SES ÉCRITS M. Frutaz avait le goût des lettres. On dénote dans son style le talent d'un littérateur, surtout de latiniste. Dans la lettre de démission adressée à Mgr de la Pal– me, le 13 janvier 1820, il écrit : << J'ai cru enfin recourir à votre clémence pour sortir entièrement du ministère que je prévois plus pénible par le dérèglement de la jeunesse et l'insouciance des parents, en vous envoyant ma démis– sion et j'étais bien content d'aller me remettre au latin et de me familiariser avec la théologie >> . L'abbé César Marguerettaz, ex-élève des Barnabites et curé de Chésallet, fit imprimer à Turin, en 1798, aux

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