BASA
L 'on regardait à !'Ermitage de St-Grat et à !'Hospice du Grand St-Bernard comme à l'étoile de la mer au milieu de la tempête. Sous la menace des fréquentes maladies du bétail, de la sécheresse et autres calamités semblables, l'on organisait des processions vers ces sanctuaires, et les pieux pèlerina– ges, auxquels prenaient part toutes les autorités avec les nombreuses confréries, s'effectuaient avec toutes les for– mes de la pénitence . Elles sont rédigées en des termes pleins de foi, les requêtes du Conseil Communal de Gignod, demandant à Mgr l'autorisation de faire ces processions. << A Mgr Solar, 24 juillet 1796 : supplient le syndic et les conseillers de la Communauté de Gignod, qu'à l'occa– sion de la maladie du bétail et autres fléaux dont nous sommes affligés, plaise à votre Grandeur permettre à cette Communauté se rendre processionnellement jusqu'à, l' é– glise du St-Bernard, et y faire solemniser une messe à leur intention, pour, par l'intercession de ce grand saint, faire agréer leurs vœux, ce qu'ils espèrent de vos bontés ordinaires n. Signé : syndic Vetticoz ; autres conseillers, et curé Frutaz. En termes plus touchants est rédigée la requête en date 25 Août 1797 : << S'humilient profondément le syndic et conseillers de la Communauté de Gignod, eu égard à la calamité des temps, par la sécheresse qui règne dans tout le Duché, pour représenter qu'ils souhaitent se rendre processionnelle– ment en habits de pénitents, et à l'exclusion du sexe fé– minin, jusqu'à !'Ermitage du glorieux St-Grat, patron du
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