BASA

- 90 - . Dans ces temps reculés, franchi ses et privilèges, se basaient sur des besoins et des nécessités locales. Nous en avons une preuve , par exemple, au suj et du privilège de la Vierie, des Bourgeois cl'Etroubles et de St-Rhémy : c'était pour assurer et garantir le commerce à travers le col du Grand St-Bernard. L 'exemption du service militaire des habitants de St-Rhémy avait pour but de les obliger à tenir ouverte la route jusqu'au Col et d' accompagner les voyageurs. Reportons-nous dans l'ambiance de cette lointaine épo– que, et voyons l'importance qu'avait cette minuscule Bourgade, station ultime, sise au pied du passage inter– national du St-Bernard. Le voyageur, le pélerin , le mar– chand, après s'être successivement restauré dans les divers Hôpitaux ,qui jalonnaient la route : celui de St-J ean du Rû Meyran, de La-Cluse, d 'Etroubles, arrivait à St-Oyen et au sortir du Village, tro uvait la route du Mont-Joux . Ce n'était pas la belle route actuell e, mais celle dont on voit encore les vestiges à gauche, tout près des domiciles en ruine du Vén. Pellissier. Ce chemin se tenait à mi-côte, en dessus du village de Cerisey, et allait s'enfoncer dans l'étroit vallon où descend impétueux le torrent du St-Ber– nard. Là, le voyageur, au sommet de la raide montée, clans ce cul de sac formé par les deux montagnes , _aperce– vait St-Rhémy, l'EUDRACINUM de l'Itinéraire cl' Anto– nin. Le village est comme enchassé entre les deux forêts de sauvegarde, dont l'intégrité était nne des consignes du Capitaine-Garde des Postes de St-Rhémy . La petite Bour– gade était aussi un OPPIDUM, une forteresse. Une énor– me muraille, dont les contreforts remontaient très haut des deux côtés dans la forêt, barrait la Vallée . Au centre, sur l'axe du chemin du Bourg, s'ouvrait une porte aux énormes va.nteaux doublés de lames de fer . En dehors de

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