BASA
- QI~ la porte à gauche surplombant le torrent, il n 'y avait qu ' une seule construction : le Lazaret, où les voyageurs suspects de contagion devaient faire la quarantaine. La porte et le murs ne forent abattus qu'en 1838, lors de la construction de l'Hôtel des Alpes P ennines. Quelques pans de ces rempa1is subsistent encore dans la forêt de sauvegarde p rès de l'Oratoire où chaque année, à la pro– cession dite cc des bourgeois >> qui a lieu le jour des Saints Anges Gardiens, on chante le LIBERA ME pour les vic– times de l'avalanche. La maison du Lazaret existe encore. Elle servit long– temps de poste de Douane. Actuellement agrandie et adap– tée aux exigences de la vie moderne, c'est une gracieuse villa que des messieurs h abitent pendant la saison d'été. Les maisons de St-Rhémy se présentent dans un cadre âpre et sauvage. <<C'est l' endroit le plus triste de ce monde n, écrivait Mgr Solar ; cependant dans la belle saison ce site a une certaine beauté . L'hiver y est extrêmement rude. Au nord et au midi de la Bourgade, descend souvent l'avalanche, et lorsque après une nuit de tourmente toutes les murailles des mai– sons sont couvertes d ' une couche de verglas, on les dirait des constructions de glace. Dans ce village, aujourd ' hui t ellement silencieux qu'on le dirait dépeuplé, durant pl usieurs et plusieurs siècles, il y a eu un mouvement intense même en hiver. Le chanoine Marguerettaz, dans son histoire manuscrite de St-Rhémy , rapporte une page intéressante de la Chronique du voyage de Rodolphe, abbé de S. Frond , revenant de Rome et rentrant dans son Monastère p ar le Grand St-Bernard. « Arrivés à Restopolis (dans le langage du pays ETRO– BLE) , avec une difficulté telle qu'il s croyaient y mourir, incapables de pouvoir ni avancer ni revenir sur leurs pas
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