BASA

JX -·· aux monuments, aux amis l 'on fait provision de souvenirs à emporter. En.fin, vers 4 heures, les puissantes m achines se mettent en mouven1ent. Dans le programme du dernier moment l'on avait fait entrer aussi un e course à St. Nicolas. L 'on sait qu e cette route est uniqu e dans son cha rme qui va r.i e à l 'infini. L es trois quarts d e la montée étaient faits, ainsi que les nombreux tourn iquets, lorsque les chauffeurs, en prévision de la longu eur du parcours à accomplir pour le retour à Moûtiers, firent volt e-f,ace . C<.: fut p eut-être la seule petite déconven ue d e la journée. L e clocher de St. Nicolas se rap· prochait toujours davantage, ainsi que la forêt ; encore q uel· ques minutes et nous allions tou cher Fossa et la cure, et l e monument à Cerlogn e, nous installer au Belvedere incompa· rable, goûter les crus siciliens de la cave de M. le curé Mar· guerettaz, entonner ensembl e les ch ants de la liberté et de la montagne face au Ruitor, à la Grivolà, qu'y aurait-il eu de plus beau, d e plus _digne pour finir cette splendide journée ? Les hôtes l'ont bien compris, eux qui ont promis d'inclure St. N icolas dans leur prochaine course à Aoste et d'y monter plus commodément sur des petites machines. Séance du 15 Septembre 1935. Au 'lendemain, exc ursion au Grand St. B ernard. M. l'abbé Petigat, qui est v enu faire une passade dans son home, vo ulut bi en intervenir à cette séance et ùous régaler de deux parmi les bijoux qui ornent son écrin poétique. Il s'y est attaché à d écrire nos paysages et nos scèn es villageoises. M. P etigat s'est révélé un ouvrier en v ers d 'un e adresse exquise. Ses shophes sont fermes et sonores, vigoureuses, faites de mots pleins, triés avec soin pour leur harmonie et leur éclat. Il va publier tout un recueil d e poésies, recueil qui sera intitulé: « Les Saisons ll . Notre poète a. dans sa manière quel– que chose d'Hérédia de J ean Aicard et d'André Theuriet. L a source de son inspiration c'est le paysage natal, l' âme des villages valdôtains.