BASA

- 102 - Le 15 mai, tous les soldats de la neige . remontèrent avec un lieutenant du Génie à l'endroit des mines pour ra– masser et retirer les outils dispersés par l'explosion. C'est le dernier service des soldats de la neige, puisque le 3 juin suivant le Ministère de la Guerre décrétait la suspension du privilège d'exemption et ordonnait à tou:, les soldats de S. Rhémy de rejoindre l'armée mobilisée. Le Ier décembre 1920, le service de la montagne Pst repris avec onze soldats de la neige, sous le commande– ment de Cabraz Etienne, auquel succède, le Ier novembre r92r, Anselme Marcoz feu Napoléon. Anselme Marcoz passera à l'histoire comme dernier Capitaine des Soldats de la Neige. Il a ordonné r46 services sur la montagne, et les derniers furent accomplis dans des circonstances tragiques. L'histoire trois fois centenaire des soldats de S . Rhémy se clôt lugubrement sur un désastre qui a mis encore une fois ·de plus une preuve lumineuse sur l'utilité de cette institution. Le 7 décembre 1926, vers les IO heures du matin, une avalanche emportait cinq religieux du S. Bernard en excur– sion au Col Fenêtre. Avertis téléphoniquement par le Prieur de !'Hospice, tous les soldats, avec leur Capitaine, se rendirent sur le lieu du désastre. Les religieux qui avaient échappé à l'avalanche, en se servant de leurs skys, avaient réussi à dégager deux de leurs confrères heureuse– ment peu couverts de neige. Restaient les trois autres. Les soldats aidèrent grandement les quelques domestiques ac– courus de !'Hospice, à sonder la neige pour répérer les cadavres des trois religieux. Après de longues h eures de travail, sous une température glaciale, les trois victimes

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=