BASA
- 104 - Poêtes Valdôtains Nous comptons plus de 53 auteurs de poësies - je les appelle en général auteurs et non poëtes, parce que ceux qui ont courtisé avec succès les Muses ou escaladé heu– reusement le Pa,rnasse, n'arrivent qu'à dix ou onze. « La poësie, a dit très bien M. l 'Abbé Petigat, la poësie en tant qu'enthousiasme du beau, nous rend la nature utile ; en tant qu'enthousiasme du bien elle nous rend utiles à la société en nous rendant capables de dévoue– ment et d'héroïsme. La poësie, la belle poësie, restera tou– jours au sommet de la littérature. Or, dans un pays de montagne comme le nôtre, puisque nous ne manquons pas de sommets et surtout de merveilles naturelles, nous ne devons pas manquer de poëtes. Disons cependant tout de suite que nos poëtes, même les meilleurs, ne seront jamais aussi grands que nos montagnes et nos paysages ... >J. Le plus ancien favori des Muses que nous connaissions c'est l'illustre Maréchal Boniface de Challant, l'une des plus attirantes figures chevaleresques du r4me et du com– mencement du r5me siècle. Il a écrit queques beaux vers , mais jè ne sache pas qu'il soit coupable d'un grand nom– bre de chefs-d' œuvre en vers : ses affaires diplomatiques ne lui donnaient guère le temps de s'abandonner au rêve, de rimer sur la spirale des mirlitons et encore, si elles ne mettaient pas, ces affaires, une sourdine aux élans de son jmagination,
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