BASA

- 10.) -- Nous avons de lui une poësie prosaïque retraçant la généalogie des Cha llant et qui débute airn;i " Si vous plaît d e fere silence Et que j'aie un p eu d'audien ce. J e voudrais ore raconter Mais qu'il vou s plaise d'escouter Comme j'ay vehu tant en escript Que par raport d e gens de pris Toutefois ne saurai écrire le bien >> . Cette poësie d'un français qui n'est pas trop ancien, quoiqu'il remonte au 15" siècle , faisait partie, semble-t-il , des actes de la Maison de Savoie, et peut-être était-elle chantée, accompagnée du luth ou de la viole, devant les Seigneurs. Oh certes, ces vers n'ont pas du tout l'insi– nuante mélodie d'un chant, même d'un lai ou d'un virelai ... L'illustre Maréchal, pendant que sa fill e, nommée Bonne, s'éloignait du foyer paternel pour suiv re son époux J ean Allamand, Seigneur cl ' Uriage, écrivit ces quatre vers, qu'il signa de ses initiales avec la date 1402 P a uvre oyseillon qui de ch ez moi T 'envoles si loin de la Doire Dans ton cuer conserve mémoire D e qui pleure et prie pour toi.. n . Ce petit quadrain, genre Villon, bien mieux que la pauvre poësie précédente, exprime un' sentiment humain avec une simplicité exquise et une sincérité frémissante qui nous émeut. Depuis Boniface de Challant, nous n' avons plus eu de poëtes qui méritent d' être mentionnés, que vers la moitié du siècle dernier . Les sonnets composés à l'occasion de la consécration de Mgr De Maistre, de !' entrée solen– nelle de Mgr Grimaldi, De la Palme, Agodino , A. Jour-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=