BASA

- i II -· La Fontaine, il en a presque la malicieuse bonhomie et la tournure franch ement classique. Il symbolisa très adroite– ment Gérard et Orsières clans ll L 'Épervier et le Hibou H . Son frère Alcide a préféré ]'Élégie à la satire. Cette petite pièce sentimentale est d'un beau lyrisme, ma~s sa traduc– tion en vers du Code Charles-Albert est plutôt banale . Fi– gurons-nous si les articles d'un code pouvaient vivifier l'inspiration poëtique et donner des ailes à ses élans sur le · Parnasse. L 'Ingénieur Alby , en dépit de sa profession assez anti– poëtique, enfourcha assez heureusement Je Pégase. Ses Odes sur le Château de Verrès et surtout sur le Grand St-Bernard ont la bell e et mélancolique intonation des vers de Lamartine . Les quinze ou vingt pièces qu 'il nous a lais– sées ont tout le souffle de la plus sublime inspiration et accusent une culture littéraire bien soignée . Citons encore le Médecin Vagneur qui fit un poëme lé– gendaire sur Châtel-Argent, poëme plutôt soporifique ; le Chan. Orsières qùi le plus souvent déversait (( un déluge de mots sur un désert de pensées ; Eugène Pignet, l'au– teur des Rêveries ; le Chan. Guichardaz, traducteur des Hymnes d 'Église ; l' Abbé Chanoux, clans quelques vers assez t endus ; le Chan. Carrel, le doux chantre du pays natal : << Loin du pays qui m 'a vu naître Dans les cités portant mes pas, Mon cœur séduit voulut connaître D'a utres peuples, d 'autres climats. . l>. L ' Avocat Louis Christillin laissa nombre de compos1 - tions poëtiques inédites intitulées l' (( Augustiade n, la <l Sa-. baudiade n, I'« Albertiade n et une Ode pour fêter l'ar– rivée à Aoste de Mgr Agodino. Les précieuses notes histo– riques qui les accompagnent, nous font oublier ou plutôt

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