BASA

-··- I I 5 --- laquelle il n 'est point de poësies, point de poëtes. Qu'est– ce, en effet, qu 'un poëte ? cc Un homme qui se repré– sente vivement, noblement son sujet, qui sent fortement, et exprime ses sensations dans une langue pittoresque, expressive )) . Chez Perret, la poësie était aussi palpitante que la flamme de son cœur, mais El aussi, la faculté d'exprimer ce qu'il sentait lu i manquait parfois. Son cerveau résis– tait par-ci par-là à la production poëtique. Après lui, nous n'avons plus que des vivants . Certes, je n'aurais pas dû oublier François Aubert, l'auteur du drame cc Le Jugement Universel )) , ni l' Abbé Ferdinand Fenoil qui nous a donné quelques sonnets et quelques élégies ; ni le Chan. Ambroise l~oux . J'ai passé sous silence l'Avo. cat Désiré Lucat, l'Avocat Alphonse Farinet, les Chan. Gaspard et Pierre Philippe Sarteur (celui-ci a donné quelques sonnets à l'occasion du sacre de Mgr Jans, du jubilé épiscopal de Mgr Duc, etc.), les Abbés Justin Crétaz et P. Maquignaz, qui nous ont régalés des vers d'une belle facture, mais comme ils n' ont été poëtes qu'à leurs heures, ce n 'était pas le cas de faire une étude sur leur genre littéraire. C'est regrettable que la plupart des pièces de Laurent Perrod, pièces datant de 1853, 1854, 1855, soient demeu– rées dans les cartons : il en est de charmantes : cc L'étoile fuit à l'horizon Une vapeur blanche et légère S'élève, dans le ciel erre Tremblante ainsi qu'un doux frisson Sur la montagne et le rocher, Sur la neige, blonde étincelle Son pied jaillit ainsi que l 'aîle D' un rossignol effarouché.. . )> .

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