BASA

I I b Les six strophes de l ' « Automne >> ne sont pas sans beauté : « Que voulez-vous tristes pensers, Spectres ailés, nuages lourds, Vapeurs dans le ciel balancées Autour des monts voilés et sourds ? Pourquoi de ma blonde jeunesse, Rose fleurie ouverte au jour, Sécher les parfums et l'ivresse ? Pourquoi l 'arracher à l'amour? ». Comme ces vers sont empreints de la sombre mélan– colie des soirs d 'automne, en dépit des quelques iatus ! Sa longue poësie (< À mes amis de Gressoney >> retrace puis– samment les charmes magiques de la montagne. Le sonnet (( À ma mère>> a été regardé comme un pur chef-d'œuvre « H eures calmes du soir, t endres épanchements, Onde fraîch e qui coule an cœur, souffies, rosées, Clarté du foyer, tendres épanchements ... Sautons à la dernière strophe : (L 'enfant) les doigts joints (il) s'endort, un baiser de sa mère F erme ses yeux penchés q ue rouvre la lumière Des rêves dans la mer ineffable du ciel.. . >>. L e très regretté M. l'Avocat Julien Charrey, dans ses treize ou quatorze Stances inédites, a le lyrisme insinuant, la mélodie tout imprégnée de Dieu et de la nature à l'instar du tendre et mystérieux Lamartine . Et la demoiselle Can– dide Réan ? Elle a publié en I893 le volume « Une voix des Alpes n, recueil de poësies inspirées tour à tour, dit– elle, par la religion, la famille, la nature, l'amitié, la joie, la tristesse. Oh oui, ce sont bien là les sources de l'inspi– ration la plus touchante. Elle a révélé dans ses strophes

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=