BASA

118 - " Oh ce n 'est pas pour Rousseau, Lacordaire, Pour Fénelon, Racine, Lamennais, Ces plumes d'or, ces foudres de la chaire, Qu'on est heureux de parler le français. L'italien est b fleur des idiomes, Son cc si >> résonne aussi doux qu e le miel. Et l'Italie est l'éden des grands hommes, Du divin Dante et du beau Raphaël. Mais en français chaque soir notre mère Nous endormit enfants, dans le berceau , Mais en français, la nuit dans le mystère Nos chers défunts nous parlent du t ombeau ... >1 . Lamartine et Musset n'auraient pas chanté plus lyri– quement la patrie et près des tombes où l'on pleure. La poësie sur la mort du Chan. Roux, une autre humoristique sur la Coopérative, sur le Hibou, sur l' Eglise de St-Ours, son épître à Cerlogne , celle sur l'inauguration de la Statue de St-Bernard, sur la Charité, sur le chalet des charmettes, etc., ont une saveur originale au premier chef. Son mono– logue en vers récité au Théâtre Emmanuel-Ph ilibert, le 24 février 1907, est désopilant et spirituel. Quatre ou cinq épi– thalames sont charmants. La demoiselle Pezzia a composé plus de 72 poësies ; les vraîment belles ne sont pas rares, au contraire, ils sont même nombreux les bijoux q ui ornent son écrin poëtique. Elle pourrait s'adresser ces vers de Boileau « J'avais reçu du ciel l'influ ence secrète, Et mon astre en naissant m'avait formé poëte ... ». Mais ce qui est un sujet de fierté pour nous, Valdô– tains, c'est que ses productions en italien sont aussi mer– veilleuses que celles en français. Oserai-je affirmer que Mercantini dans son << Hymne de Garibaldi n, Manzoni

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