BASA

Mariage dans !' Ombre ? >J . L 'aimée de sa jeunesse l'a laissé solitaire et désolé sur cette triste terre.. . " C'était hier. Ton cœur débordait d'espérance, Mon front s'au réolait de grâce et d 'innocence, Sur le chemin fleuri nous allions nous croiser E t sceller notre amour d ' nn éternel baiser ; Ton âme dans la m ienne allait se reconnaître. J' étais ta fiancée inconnue et , peut-être, Da ns l'attente du jour q ui deva it nous u nir, Secrètement vers toi tu me sentais venir, T elle la nuit qui p asse et qui, plus profonde encore, Sent déjà, quelque part, naître et trembler l'aurore, Pure d'inquiétude et de calamités. La vie eût été douce à nos cœurs t:nchantés ! Mais quand un h eureux sort décida q ue nos âmes Uniraient à jamais leurs espoirs t:l leurs flammes, U n Dieu juste et jalo ux v int jeter le holà Et dans le noir néant le beau rêve sombrn. Ah je te le d irais si je pouvais le dire L e nom du Tout-Puissant dont j'habite l ' empire ; Mais, jouet de sa force et de ses volontés, J e n e dis que des mots que sa main m'a comptés . Que n'as-tu donc les traits d e mon visage ! Quelle fluidité de vérs, quelle opulence de rimes ! Un joli livre de poësies, toutes pleines de sentiments d de so uffle intérieur a été publié en 1912 par Joseph Per– ron. Partout ses vers ont bonne forme, partout il y a par– fum , couleur, saveur, des images palpitantes, des senti– ments exqu is exprimés avec un naturel, une spontanéité, une facilité admirables. La poësie de M. Perron est avant tout lucide, elle coule facilement et avec un charme infini. Sa façon de concevoir les suj ets les plus multiples et les plus variés est des plus originales. Sans doute, il y a par-ci par-là quelques négligences, des images bizarres engendrées

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