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- 123 - l' une par l'autre et se poussant l'une l'autre comme le vent pousse les nuées, mais cela provient peut-être d ' une très grande facilité qui ne fait pas toutefois oublier les qualités réelles et essentielles. Ell es sont belles des images comme celles-ci : ou « Le long tressaillement de nos Alpes hautaines ... ii. « Pareils à ce marin qui s'attache aux cordages ... Nous grimperons aux mâts du navire du monde n. Une jovialité de bon aloi se constate dans son di alogue entre l'eau et le vin. M. l'Abbé Auguste Petigat vient de publier une belle œuv re poëtique : « Les Saisons )) , où de beaux vers célè– brent la campagne, le printemps, l'été, l'automne, l'hiver, la montagne, la famille, la foi, la patrie... Quels beaux suj ets ! iVI. P etigat se classifie parmi ces poëtes nés dont on peut dire que les vers naissent sous la plume. P as de formules affectées chez lui. J e prends au hasard pour mon– trer le naturel de son expression : '' Et voilà qu'il reprend sa cantilène alerte, Son vaste gazouillis, le joyeux carillon . Trois cloches. Une jeune, en ailé tourbillon , J ette des sons d'argent, et de sa voix ouverte Frappe les murs étroits de sa ch ambre couverte ; Sa note s'éparpille et comme un aiguillon Se mêle aux autres voix qui sous le pavillon Du vieux clocher veillant sur la nature verte Se parlent à mots bas et en termes discrets, Comme p our s'échanger quelques nouveaux secrets, L ' une, grave, converse, en détaillant son dire.. . >>.