BASA
1 2Ô .M. Edmond Trenta d'Issime s'affirme dans les numéros de la « Revue Diocésaine n. On voit qu'il sent et vit la poësie : " Il est doux , quelquefois, quand la mélancolie Embrume nos idées, envahit notre cœur, D e revoir un instant, l'époque où notre vi e Réflétait le bonheur, Ainsi que dans un lac, où notre esprit se mire D'abord confusément, puis avec netteté, Le village natal , ainsi qu'un grand empire, Plus beau qu'une cité. Ce sont les hauts sommets aux n eiges ét ernelles, Où brillent au matin les rayons du soleil ; C'est la vaste colline, où au long d es tonnelles Croît le pampre vermeil . Et voici, dans l' enclos, la maison de nos pères, Où le moindre recoin rappelle un souvenir, Et où l'on aimerait, à. l'ombre d e ces pi erres, R endre notre soupir . i\Iais la vision s'estompe et le songe s'achève, Et dans la nuit s'enfonce ~e passé ; Nous retombons, hélas ! après un si beau rêve Dans la réalité... ». Et si l' on songe que M. Trenta n 'a pas fait les cours supérieurs, qu'il est un autodidate, l'on admirera son réel talent, l'élévation de ses pensées, sa veine poëtique. L'on doit reconnaître que l'acribologie, la valeur sémantique des mots ne lui sont pas inconnues, qu'il cultive avec amour notre belle langue française. Quand il sera parvenu à éviter
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