BASA

- 127 - - les hiatus, quelques fautes de métrique, nous compterol1s un excellent poëte de plus. M. Victor Manzetti a évoqué le doux souvenir de son épouse disparue, Adèle Olmo, en des vers alexandrins d'une belle facture qui expriment en 35 pages des pensées émou– vantes et exquises : C'est son « In memoriam ». Les Valdôtains ne devtaient pas laisser ces activités s1 diverses et, qui pourraient être utiles, s'entasser, s'étouffer dans des culs-de-sacs. li y a plus de trente ans que le bon Chan. Perret vaticinait qu'on aurait r< pris toutes les cordes de nos lyres pour en faire des roues de byciclettes >>. Mais la Vallée d'Aoste aura toujours des poëtes pour _ chanter ses merveilles et ses gloires, les joies et les dou– leurs de ses cha lets, ses traditions intangibles et ses lé– gendes naïves. Il faudrait s'arrêter ici un instant sur le grand félibre dont la lyre bucolique frise Ia grandeur eschylienne ou vii·gi lienne . Nous ne connaissons pas d'idylles, d'églogues dans notre patois dont la lecture soit plus attachante ; cela tient au naturel si pittoresque de l'expression, à cette vé– rité si vivante de détails, à cette abondance d'images qui caractérisent notre dialecte. Mais personne n'arrivera à ces peintures si saisissantes de réalité que nous admirons dans << La bataille di Vatse à Vertosan >> et dans la « Marenda a Tsésalet )), à cette poësie aussi en saillie que possible, très finement sculptée, très nettement ciselée, et presque en ronde bosse. M. !'Avocat Désiré Lucat s'est essayé avec succès dans la poësie patoise surtout dans son " Soldat et lo fen ) > ; Je dithyrambe qu'il a entonné en l'honneur de Cerlogne à

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