BASA

- XVl - Séance du 2 Juin 1936. La dernière séance s'est tenue le 2 Juin . Le premier sujet porté dans l'ordre du jour: « Calvin à Aoste » a été traité magistralement par Mgr le Président Boson, qui a voulu dé– montrer comment la tradition posthume, presq ue unanimement reçue, n e rend pas trop improbable la prése nce de l'hérésiar– que dans notre pays en I536 ; du reste, d es documents ont au moins mentionn é la mémorable séance du 28 février 1536 dans laquelle de sévères m esures furent prises contre les machina– tions calvinistes. M. l ' Abbé Martinet a continué son travail sur les soldats de la neige d e St. Rhemy. Il nous y a fait remarquer que le texte unique d e la Loi du 6 août 1927 sur le llecrutement de l'armée a aboli l' art. 102 de la loi du zo mars 1854, la quelle accordait le « Congé illimité " a ux habitants de la bourgade de St. Rhemy parce qu 'ils étaient chargés de prêter secours et assistance a ux voyageurs. Ainsi par cette loi 1927, tombe le dernier privilège civil qui existait encore dans notre vallée et qui remontait à plusie urs siècles d'existence. Le relateur se reporte ensuite clans l'ambiance de cette lointaine époque où la minuscule bourgad e de St. Rhemy avait une importance non insignifiante. Elle était un oppidum, une forteresse. Une énorme muraille dont les contreforts remontaient très haut des d eux côtés dans la forêt, barrait la vallée. Au centre, sur l'axe du chemin du Bourg, s'ouvrait une porte aux énormes vantaux blindés. A gauche, dominant le torrent et en dehors de la porte il y avait le Lazaret où l'on réléguait les voyageurs que l'on soupçonnait atteints de quelque mal contagieux. L a porte et les murs n e furent abattus qu'en 1838. L e lazaret existe encore ainsi que quelques pans de ces remparts. Dans ce village, maintenant si solitaire, qui dirait que jadis régnait une vie intense même dans la saison hivernale ? M. Martinet passe en revue les inystimables et h éroïques services rendus par les soldats de la neige aux voyageurs. La. faveur de l' exemption du service leur avait été accordée dans un triple but: 1° assurer l 'incolumité des voyageurs allants ou venants de !'Hospice ; 2° faire t enir ouvert le sentier du Grand St. Bernard, lequel, entre parenthèse, était alors très abrupte ;

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