BASA

--- T 90 -'-· Rey. Le premier s'est soustrait devant la gravité, la multi– plicité de la tâche. Comment résumer en un seul volume, même deux, tant de groupes divers de montagnes, qui ont été étudiés par des savants, des alpinistes de toutes les nations, étude qu'on ne peut pas ignorer et qui demande la connaissance de plusieurs langues ? Le Comité pour la grande Histoire a tourné alors ses espoirs du côté d'un maître de l'alpinisme italien, Guido Rey, reconnu comme un maître incomparable par l'alpinisme international. Si cette mission lui avait été Œnfiée ro ans plus tôt , M. Rey l'aurait acceptée et réalisée avec reconnaissance. En 1929 c'était la santé chancelante qui s'y opposait, c'était les docteurs qui lui avaient prescrit un régime de vie tranquille. Il faudra bien qu'un jour une plume valdôtaine pense à retracer cette scène du Comité, fortifié par des valdô– tains résidents à Turin, des amis, portant à Guido Rey avec la profonde reconnaissance du Pays, aussi la prière ardente de vouloir bien se charger de cette Histoire glo– rieuse. On a pu voir alors que si G. Rey se refusait c'était non pas que le sujet ne le tentât et combien ! mais par un impératif supérieur devant lequel il a fallu s'incliner. En ce moment, Aoste se trouve dans une situation pri– vilégiée. Dans un but de culture et d'érudition très loua– ble, M. Brocherel avec un flair infaillible des livres, avec sa connaissance de la bibliographie valdôtaine, après un long et patient et tenace effort de presque toute sa vie, est parvenu à constitur une Bibliothèque alpine à peu près unique. Là se trouvent groupés en bon ordre non seulement les ouvrages, les brochures valdôtains, italiens, mais en– core les Collections des Clubs Alpins français, suisse, belge, autrichien, allemand, anglais. Les publications anglaises sont si nombreuses, si complètes, si richement illustrées, qu'elles forment tout un rayon : leur consultation, leur con-

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