BASA

- r95 - C'est la pensée qu'a exprimée de Valgrisenche, Léon Clément Gérard sur << La Vallée d'Aoste sur la scène >> : « Sa foi patriarcale est comme le rocher, « De son cœur c'est en vain qu'on voudrait l'arracher>>. N 'importe qui, à Valgrisenche, un jour de dimanche ou de fête, se sent tout naturellement entraîné vers l'église, pour assister aux saints offices ; et celui qui ne voudrait pas y prendre part, serait un peu considéré comme la brebis noire du troupeau ; tandis qu'il en serait peut-être le con– traire ailleurs, ou dans la ville. Et afin de · bien comprendre les sentiments de respect pour les solennités et les fêtes que M. le Curé a su incul– quer à sa population, j'aime à répéter le fait suivant : On a vu des excursionnistes arrivant par un dimanche à Valgrisenche, l'argent à la main, demandant des guides et des montures pour une ascension, recevoir cette réponse : « Il n'y a pas d'argent qui fasse ! C'est fête aujourd'hui! << on ne travaille pas chez nous et nos montures restent à «l'étable!>>. * * .*. Le profond attachement à la religion et au travail, l'es– prit d'ordre et d'économie que le bon Pasteur a conservés et instillés dans son petit troupeau, ont maintenu la mora- lité dans la paroisse au degré le plus élevé. · Pas de familles où l'on ne lise le journal ou des livres ; pas d'illettrés. Dans cette commune, il n'y a pas de causes criminelles, et les causes civiles et commerciales sont très rares. C'est que l'esprit de charité et d'amour qu'il sème à larges mains parmi son petit peuple écarte les procès, éli– mine les chicanes, aplanit les différends, résout les ques-

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