BASA

- 198 - noil s'écrie « que le cri de la faim ne s'y fait pas enten– dre)) , contrairement à ce que l'on voit dans les centres les plus riches et les plus fertiles d e la plaine, où l'on ren– contre souvent des phalanges de pauvres hères en haillons, privés de tout bien et parfois même de toute morale. Aussi M. le Curé, notre poète national, votre confrère et compatriote Léon Clément Gérard a justement chanté : « Ici le paresseux ne peut prendre racine, « On ne voit point de bras croisés sur la poitrine, (( . c< La terre a beau cacher ses trésors précieux, cc Un brin d'herbe ne peut échapper à ses yeux». Dévoué, secourable, excellent prédicateur et catéchiste assidu , M. Bérard a conquis l'estime et l' affection de ses paroissiens. Tout son argent va a ux pauvres et aux œuvres de bienfaisance. Il n'hésite jamais à sacrifier son repos ; il ne ménage jamais sa peine. C'est un saint prêtre, dans toute la santé de ce robuste mot ! Et malgré toutes ses occupations, auxquelles il se ferait scrupule de dérober une minute, il trouve encore moyen d'écrire, de nous donner entre autres deux charmantes pro– ductions littéraires, que vous connaissez tout aussi bien que moi ; où il retrace la vie et les œuvres de deux autres mi– nistres aussi dignes que lui : « Un Curé d'autrefois n, par un prêtre de Cogne, évoquant la figure du Chan . Baltha– zard Chamonin de Valgrisenche, et « Le Chan. Léon Clé– ment Gérard» , de Cogne, écrit s dans une bonne langue française, où la pensée dominante de la religion s'harmo– nise parfaitement avec le culte des traditions du pays, et

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