BASA
x :::.::.xvr * * * Louis Isidore Viérin appartenait à cette race spirituel– lement solide qui porte avec soi un perpétuel renouveau d'énergie et de v.ertu , une sève féconde : comme le blé qui lève et qui dresse au soleil la richesse dorée de ses épis ; telle fut sa jeunesse, telle fut sa vie. Il aima son foyer avec ses joies et ses deuils ; il aima ses montagnes, ses livres, son art ; et pour cet amour il chanta, l'âme débordante de tendresse, le cœur épris d 'enthousiasme. Foncièrement croyant, il couronna sa muse d'une au– réole de foi et sa lyre garda toujours le timbre ineffaçable de la prière et du pardon. Il porta dans son existence entière le miracle éblouis– sant d'une nativité continuelle de sentiments et de nuances et, surtout, il connut l' âpre chemin des âmes, lui qui avait eu de Dieu le don d ' une âme si délicate et si noble. En offrant au Ciel le prix de ses souffrances durant sa longue et angoissante maladie, il est passé, serein, résigné, vers l'éternité, comme le souffle de ses hymnes harmonieux. Un épisode surnaturel marque son trépas : la Madone, qu'il a toujours priée avec un culte de fidélité, lui est apparue à l'heure suprême et à cette vision bénissante le jeune poète mourant s'exclama : « J e l'ai tant attendue. J e la vms. Elle vient. Elle me prend dans ses bras. Adieu ! n. La lumière qui a couronné ses heures ultimes, ses der– nières expressions sont la synthèse éloquente de toute sa vie noblement et dignement déployée . Son testament spirituel est une page de telle grandeur d'âme et de telle humanité qui devrait être connue , médi– tée, exaltée par tous les Valdôtains.
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