BASA

- 3 -- d'Aoste a bien voulu me confier la réorganisation de notre archive. Mais cette œuvre n'aura pas atteint son but. Après que tout sera classifié, il importe de conserver. Avec les changements d'administrations, quand les hommes qui dirigent aujourd'hui ne seront plus à leur poste, qui nous garantira que nos documents soient toujours conservés ? Qui empêchera que nos archives soient encor dilapidées et que nos chartes ne disparaissent une à une pour aller enrichir les collections des individus et les archives et les bibliothèques des grandes villes ? L'expérience c1 u passé nous renseigne sur ce point, si l'on considère qu'un demi– siècle a suffi pour dépouiller nos archives de bien de documents précieux. Nous n'aurons pas toujours dans une administration des hommes qui se soucient de con– server à la ville d'Aoste ces précieux restes. Pour empêcher que nos documents et nos chartes disparaissent entre les mains cl' étrangers ou de valdôtains même, ou ne soient victimes d'un incendie, je me permets de proposer a u Conseil la publication de ces documents, qu'il nous importe le plus de conserver. Ce sont la Correspondance et les Mémoriaux. - La dépense approxi– mative pour la publication de 400 copies des Franchises et des Mémoriaux, qui est la plus nécessaire, serait de L. 2000, à répartir en quatre exercices. Cette somme n'aggraverait pas considérablement les finances de la ville d'Aoste et le Conseil ferait- une œuvre éminemment utile et patriotique. Le soussigné se charge volontiers, et sans aucun corres– pectif, de diriger et soigner cette publication qui hono– rerait la ville cl' Aoste. Quant aux autres publications de moindre importance, on pourrait y penser plus tard et invoquer le bienveillant concours de la Royale Députation de Storia Patria. CHAN . F. G. FRUTAZ.