BASA
- 6 - · conservent encore son portrait. C'eut été un bonheur pour notre diocèse, qu'il aurait certainement protégé et recons– titué, mais l'Autriche, qui prétendait dominer à Venise le conclave, comme dans une ville de sa propriété, mit le \'eto à la nomination du Cardinal Gerdil, qui avait toute la confiance de la Maison de Savoie. Le conclave nomma, le 14 mars 1800, le cardinal Barnabé Chiaromonti de Cesena, qui prit le nom de .Pie VII et régna de 1800 à 1823. L'Autriche chercha aussitôt à retenir le nouveau pape à Venise ou à Vienne, pour l'avoir sous sa dépen– dance, mais Pie VII s'empressa de rentrer à Rome le 3 juillet et _où il choisit pour secrétaire d'État le cardinal Consalvi. Les Romains, fatigués de la domination fran– çaise, appelaient de leurs vœux le Souverain Pontife, sauf à le trahir et à l'abandonner de nouveau au retour des troupes françaises de Miollis et de Berthier. Le Pape allait reprendre, comme son prédécesseur, le chemin de l'exil. A propos du Concordat, qui fera l'objet d'une confé– rence, notons un fait ignoré par tous les historiens récents et qui a échappé même au comte d'Haussonville, dans les belle~ études qu'il a publiées sur le Correspondant et la Revue des deux Mondes. Les négotiations du Concordat com~11encèrent trois jours après la bataille de Marengo , entre Bonaparte et le cardinal de Martiniana. Les a1iicles les plus importants du Concordat furent élaborés au châ– teau de Martiniana, par le comte Alexandre de Valleise, parent du cardinal. Nous tenions à relever le grand service rendu à l'Église en cette circonstance par le vieux diplo– mate de la Vallée d'Aoste. Les archives possédées par M. le comte Louis Provana de Colleg~o doivent contenir à ce sujet des documents d'une grande importance. CHAN. F. G. FRUTAZ .
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