BASA

- IX - avait été construit en même temps que la Cathédrale actuelle et avec les matériaux enlevés à la crypte. L'autel dédié à Diane devait s'y trouver dans la 'nef septentrionale, là même où se dresse encore l'autel primitif sur lequel ont offert le Saint Sacrifice no·s Evêques. « Ce fut là le berceau de l'Eglise d'Aoste» nous dit M.r Frutaz. Le nom de crypte est improprement donné aux deux espèces de caveaux sous les deux chœurs de la Cathédrale et de la Collégiale, parce qu'ils n'étaient pas du tout destinés à soustraire les premiers chrétiens aux persécutions, mais à servir ni plus ni moins qu'au culte public. C'étaient les deux églises primitives d'Aoste, auxquelles se sont superposées les deux principales églises actuelles. Dans les pays gallo-romains, comme le nôtre, les églises pri– mitives avaient la même structure, le même cachet austère, le même style, sinon les mêmes dimensions. Les saints d'outremonts, S.t Martin, S.t Hilaire, S.t Rémy, S.t Ger– main, S.t Denis, S.t Léger, S.t Didier, etc... qui ont évangélisé la vallée, y ont fixé et développé le type primitif du temple chrétien. De là l'identité du cachet. Au fond de ces modestes églises et en général sur l'autel païen, on édifia l'autel chrétien en pierre, ensuite la chaire en bois de !'Evêque, plus bas quelques sièges assez rustiques. Sur les murs, des peintures représentaient le Christ et sa Mère, les Apôtres, les Martyrs. Dans la crypte de notre Cathédrale, à gauche du côté de !'Epître, on remarque quelques vestiges de peintures. Là, devait être le siège de !'Evêque. M.r Frutaz croit qu'au pied du petit autel, il y a les reliques d'un Saint, d'un Martyr; et, qu'en faisant des fouilles dans cette crypte, on y trouverait peut-être la Confession ou le Ma.rtirium. Au commencement de la période ogivale et vers la fin de la pér-iode romano-byzantine, au x1e, xne, xn1e siècles, ces petites églises durent s'agrandir, et la nôtre occupait l'espace qu'elle occupe maintenallllt sous le Chœur de la Cathédrale actuelle. Notre crypte a vraiment tous les caractères de la Basilique Chrétienne du 4.e siècle, et, fait important à noter, elle se trouve exactement à niveau du sol de la ville romaine. On peut inférer de là, qu'elle fut construite avant les invasions et les destructions des barbares. Je n'ai donné qu'un pâle résumé de ce travail remarquable, dont il faudra continuer la lecture dans d'autres séances. Un des secrétaires, l'Abbé Maxime Durand, entretient l'Assemblée sur les oeuvres philosophiques Valdôtaines. Il passe rapidement sur S.t Anselme, qui déborde les horizons de •fa Vallée d'Aoste, embrasse tous les temps par la vertu de son iiifluence et la sple'ndeur de son oeuvre scientifique. Le livre de l' Abbé Martin Brunod, Curé di'Etroubles, intitulé: