BASA
XIII - Bonaventure Ducly s'applique à démontrer que l'homme est fait pour la Vérité et que par sa puissance de raisonner et de juger. il examine la chose, en cherche la cause, il pèse 1'a valeur des preuves. Par la puissance de vouloir, l'homme peut approuver ou condamner, aimer ou haïr, ,adopter ou rejeter un priDJcipe, Uire opinion. Tout cela prouve clairement que pour découvrir la vérité, l'homme doit s'instruire, examiner, raisonner, recourir même aux moyens, aux lumières surnaturelles, afin de connaître les choses telles qu'elles sont. L'auteur indique les règles à suivre pour hien juger; il affirme que l'homme .ne peut ni ne doit croire sans une mmifestation suffisante de ce qu'il doit croire. Après cela, il passe en revue les diverses espèces de preuves: directe, indirecte, m0t– rale c'est-à-dire celle du témoignage historique, physique, etc... : il montre aussi de quels genres de preuves on doit &e servir pour démon.trer l'existence de l'Homme-Dieu, sa Divinité, l'institution du Corps Apostolique, l'infaillibilité de l'Eglise, l'immaculée Concep– tion. Au moyen de six preuves, M.r Ducly disserte aussi sur la Création du monde et sur l'existence de Dieu; enfin il traite ascé– tiquement et théologiquement des vertus chrétiennes et des vices, du péché, de la confession, de la certitude, des vérités révélées, de la Sainteté. Plus ·que dans les Pères de l'Eglise, ses preuves il l:es puise dans !'Ecriture Sainte et dans le sens commun, et il conclut que ces preuves offrent tous ~es caractères de la certitude à ceux qui veulent voir. Dans cet ouvrage tout est marqué au coin du bon sens et de la piété: tout y est exposé de faç.on lucide" populaire et pratique, au point que M.gr Duc, non content de l'approuver, lui souhaita la plus large dliffusion possible. Une telle approbation, de la part d'une personnalité si autorisée, et de la taille de cet Evêque in– comparable, vaut bien quelque chose, ce nous semhle. Sans doute, il n'y a plus dans ces pages la verve, la puissance mélodramatique du missfonnaire étonnant, qui avait eu pendant des années un si grand retentissement dans toute la Vallée, mais une exposition calme, étoffée, limpide, qui accuse cependant, comme le fait juste– ment observer le Chine Wuillermin dans sa statistique chronolo– gique du Clergé Valdôtain « Un esprit jadis fort et maintenant fa– tigué ». Oh oui! fatigué il l'était par les labeurs du ministère et . par les austérités excessives. Indubitablement même dans la prédication. M.r Ducly surpas- sait le Ch.ne Wuillermin et par la splendeur de la forme. par l'éclat de l'action et surtout par la richesse des idées. Il était plus égal: il n'y avait pas de sujet dans lequel il n'eut pu excellé. Wuillermin. hormis pour le VI, le scaudale, !'Enfer, la
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