BASA
- XIV - Mort, probablement encore le Paradis, était peut-être la plupart du temps très inférieur à lui même, pas même médiocre. Durand passe aussi à examiner un ouvrage de M.r le Chanoine Pierre Joseph Pession: «Essai d'explications radicales des phéno– mènes de la nature» paru en 1926. Ce livre de 533 pages est un résumé d'un autre de ses ouvrages volumineux die 1000 pages, resté à. 'l'état de manuscrit, et intitulé: «Philosophie de la matière ou Cosmologi~ >. L' Auteur, s'étayant sur la doctrine de Saint Thomas, sur les données d'e la science moderne, sur les actes du S.t Siège touchant la philosophie, y corrige, complète les théories d.es ultra thomistes Farges, Nys, le Père De Maria, le P. Mattiussi, Liberatore, le Cardinal Zigliara, le P. Cornoldi, GiU1es de Rome, Cajetrun, Maz– zella etc... 'notamment il combat les théories qui ont trait à la matière première, à !'Essence, à l'existence. Notre philosophe, M.r Pession, s'évertue à soutenir au moyen d'arguments caractéristiques que lie principe :d'individuation d.es composés substantiels ce sont les formes, les âmes surtout, non pas la matière signée par la quantité qui n'en est que le principe matériel. D'après lui, ces formes sont absolument indivisibles, subsistantes, (au moins intrinsèquement) pro<l>uites par Création comme l'âme humaine, la simple subsistance n'étant pas un Ca– ractère distinctif de perfection parmi les substances. Ces formes sont donc individuées par elles-mêmes avant que elles individuent formellement le composé par une priorité de n\a– ture. L'âme est donc, d'après sa théorie, le principe individuant 1.er et principal: 1.er parce que son essence seule est la première base du Composé considéré comme tel, et que seul il a la vertu de réaliser, comme cause intrinsèque et formelle, le composé vivant: principal . parce qu'il est aidé par des causes génératrices et autres, extrinsèques. Plus loin, M.r Pession reconnaît que la matière signée est une espèce de cause morale, de prière objective et naturelJe, qui im– plor-e et obtient de Dieu une âme assortie à cette ébauche, en vertu du « Crescite et multiplicamini », institution divino-naturelle ana– logue à celle des sacrements. L'auteur amplifie aussi S.t Augustin en disant que la matière - le nihil aliquid - est une chose réellement inconcevable dans ~a nature; elle passe d'un corps à l'autre sans s'affirmer jamais elle-même comme ayant un corps propre, quoique toujours identique à elle-même seulement à titre de partie de ce co.rps. Elle existe, cette matière, à l'état de corps simpl'e indécomposable et ene n'est autre chose que l'ensemble de tous l'es atomes qui sont des forn:ies substantielles non in– formantes si ce n'est d'une information accidentelle pour leur gra– vitation et leur affinité.
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