BASA

- XVI - ressants, sur les découvertes d'objets, plusieurs fois millénaires, faites surtout depuis 1929 à Ras-Shamrà, et aussi sur les inscrip– tions trouvées dans ses vastes souterrains, et qui sont d'un appoint décisif pour l'interprétation authentique de la Bible. Daris fa Syrie septentrionale, au Nord et à onze Klm. environ de Laodicée, en face de l'île de Ohypre, pas très loin de l'a Méditerranée, et précisément dàns l'hinterland à 1 Klm. sud-est du port naturel, appelé aujourd'hui Minet-el-Beidé (le port blanc), le voyageur so– litaire est tout à coup frappé à l'aspect des ruines imposantes et vénérables de la vi11e qui fut jadis Ras-Shamrà, l'antique Ugarit. C'est là, tout près, qu'un paysan, labourant son champ, un jour du mois de mars 1928, fut pas mal stupéfait d'apercevoir une ca– vité voûtée dans laquelle se trouvaient à foison des meubles et des objets antiques de grande valeur. Le prof. WiroUeand, mis au cou– rant de la chose, partit dare-dare de Beirut, où il séjournait depuis quelques temps et put constater sur place l'importance de La dé– couverte. Depuis lors, des fouilles furent sans cesse pratiquées aussi bien à Minet-el-Beidé qu'à Ras-Shambrà. Le français Schneffer, directeur de ces fouilles, a trouvé à Ugarit ou Ras-Shambrà, cinq couches, dont la plus ancienne, la ve, est néolitique et correspondrait à la 111e-xe dynastie égyptienne: la 1.ère, la plus récente (xve-xne siècle avant J.-C.) correspond à l'époque de ~'Exode et du raffermissement des nations assyriennes, babylo1- niennes, etc... Parmi les objets les plus précieux, il faut signaler un plat et une coupe en or recouverts tous les deux de très belles inscriptions. M.gr Boson no.us apprend que la florissante Ville de Ugarit, devenue plus tard Ras-Shamrà, était essentiellement industrielle: d'ans ses nombreuses fabriques on travaillait le bronze; on extrayait dans ses usines la pourpre pour les teintures; l'art de la céramique y avait atteint un enviable d,egré de perfection. Ces produits étaient exportés par mer ou par terre à Chypre ou dans les Iles de l'Egypte, en Phénicie, à Damas, à Babylone. Ugarit était aussi un brillant foyer d'artistes. Ce sont surtout les inscriptious qu'on a découvertes dans une salle, qui ont excité au plus haut point l'intérêt et attiré l'attention des Orientalistes. Elles sont, nous dit M.gr le Président, en caractères cunéiformes et en langue Sémitique. Les prêtres-scribes de Ras-Shamrà, qui pour obtempérer aux volontés de Nigmad, roi d'Ugarit, reproduisaient les textes mithologiques les plus dignes d'être conservés danJS la Biblio– thèque Civique ou Royale, connaissaient ni plus ni moins que six langues; la prolo-phénicienne en alphabet cunéiforme, l'accadienne– babylonienne, qui était la langue diplomatique pour les relations avec les états vioisins, ensuite la Sumérienne, restée la langue des

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=