BASA

~XVII - ;savants, !'hittite, enfin l'hurrite, langue ni sémitique ni indo-euro– péenne, et encore inconnue. D'après Jammes A. Montgomery et ZeLlig·-Harris, le dialecte des tablettes sémitiques de Ras-Shamrà appartiendrait à la famille hè– .braïque avec un amalgame de phénicien; d'aucuns voudraient l'ap– peler tout simplement égyptien. Mais M.gr Bo.son y trouve des af– finités frappantes avec l'hébreu biblique, d'abord dans les lettres de },'alphabet, dans le pronom absolu et suffixe, ensuite, dans le pluriel des substantifs, dans la terminaison d.es cas, dans le locatif, ~lans les temps des verbes, etc... Il est vrai, nous fait-il observer, que les inscriptions de Ras-Shamrà ont une forme plus archaïque que les livres bibliques, mais cela provient seulement du fait qu'un dialecte se conserve plus longtemps qu'une langue littéraire. Ces inscriptions qui remontent à 1400 ou 1300 av. J. C. ont, au point de vue grammatical et terminologique, une affinité très marquée avec le Pentatheuque, ce qui détruirait le préjugé de ceux qui prétendent qu'au temps de Moise il n'y avait point d'alphabet. L'auteur de cette étude fait enfin une confrontation des inscrip– tions découvertes à Ras-Shamrà avec l'ancien Testament dans le champ législatif, historique, politique et surtout religieux, et aussi dans l'onomastique et la toponomastique. Ainsi le Dieu d'Israël EL, ELOHIM, est reconnu dans les documents de RaS'-Shamrà, comme le Dieu suprême de qui dépendent toutes les autres divinités secon– daires. On rencontre les mêmes usages, les mêmes croyances parmi les deux peuples Ugaritien et Hébreu, sauf peut-être que le pre– mier tomba dans la suite dans le polithéisme. De l'examen de ces documents, M.gr BosO\ll tire des conclusions propres, à réduire à néant les absurdes théories des rationalistes, des matérialistes et des évolutionnistes. Pour se rendre intelligible et intéressant aux auditeurs ignares de ces sortes de matières, il ex– pose ses données en un langage simple, dénué de tout apparat scientifique, ce qui n'empêche pas de constater avec quelle aisance il circule dans le labyrinte inextricable de cette histoire fabuleuse, où bien peu d'orientalistes osent s'aventurer, si l'on parle surtout des italiens qui s'adonnen:t avec trop peu de passion à ces sortes d'investigations pourtant si utiles. Après cette conférence, l'un des secrétaires, l' Abbé Durand, donna le Compte-rendru d'un document de 1505-1506, transcrit par M.r l'abbé Jean Jaccod aux Archives de Turin. Ce document nous renseigne sur les dépenses faites par le Duc Charles III, dit le BQn, pour at– tirer dans son camp et s'assurer le concours des Ligues et des Can– tons Suisses en prévision ou dans l'éventualité d'une guerre contre le Vallais. Les Vallaisans s'étaient depuis longtemps montrés très hostiles

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