BASA

- XXVIII - Montferrat. Après ce brillant exploit, les villes de Mondovi et de Chieri se donnèrent à lui spontanément et en 1349 Savillian imita leur exemple. De retour de cette éclatante victoire, Amé tint le fameux tournoi de Chambéry. Il avait accompli depuis peu de mois les 14 ans mais il était déjà alors très fort et de taiUe avanta– geuse. Il se présenta au tournoi sur un cheval harnaché de vert, employant des armes ornées de vert. Il fut vainqueur. De là, le surnom de Comte Vert, dont il s'affubla et qu'il ne cessa de, porter avec fierté: de là aussi se,g préférences pour la couleur verte dans ses livrées, ses sceaux, ses équipements. Cependant la guerre recomme nçait en Piémont, car . Luquin Visconti, sire très hargneux de Milan, vint au secours du Mar– quis du Montferrat. Luquin s'opposa dédaigneusement contre toute réconciliation, refusant même Ies propositions de; paix fOT– mulées pa'r le Pape Clément VI. Ce n'es t qu'après la mort de Luquin en 1349 que son successeur Jean Visconti, Archevêque et Seigneur de Milan, ,parvint à signer la paix avec la Maison de Savoie et du Montferrat: de ce fait, Am.édée <put avoir la rp.oitié de la Ville d'Ivrée: et ensuite Blanche de. Savoie, soeur d'Annédée VI, épousa Galéaz Visconti, conseigneur de Milan. Les noces furent célébrées solennellement à Rivoles en sep– tembre 1350 f<t de ce mariage naquit foan Galéaz Visconti, le membre le plus illustre de cette grande Maison; le fondateur de la céllèbre « Certosa di Pavia » un des monuJm:tmts les plus fameux de l'Italie. En ce temps là mcmrut Louis de Savoie, tuteur d'Amé VI: et Amédée de Genève, l'autre tuteur, se retira. On nomma alors tuteur, avec p'1eins pouvoirs, Gui:tilaume de la Beaume, Sire de Abbergement, politique et diplomate très avisé et de grande probité, assisté par le Sire de S.t Amour et par Louis de Ri– voire, Seigneur de Gerbaix. Ce fut un gran bonheur pour la Maison de Savoie. Car un fait d'une exceptionnelle gravité vint jeter l'ala•rme dans la contrée même qui était le berceau de notre dynastie. En 1349 mourut Humbert, le dernier rejeton de la lignée des Dauphins Viennois, qui depuis longtemps étaient continuel– lement en guérre contre la dynastie de Savoie. La succession du Dauphiné échut afors au fils aîné du Roi de France, qui depuis lors porta le titre. de Dauphin, et la Savoie se trouvait avoir à ses frontières une puissance fo.rmidable, constituant pour le Comté un danger bien grand. Ce fut Guillaume de la Beaume qui sauva la position, proposant à la Cour de France

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