BASA

- XXXII - et fit voile pour Constantinople. Là l'attendait une surprise bien désagréable: l'Empereur Jean Paléologue, suivi de quelques gens d'armes, était parti pour la Hongrie afin de solliciter l'ap:pui du roi Ludovic. Dans son voyage de retour, étant mort sur ces entrefaites son ami Alexandre, roi des Bulgares, et le royaume ayant été divisé entre ses deux fils Stratimir et Widdin, l'empereur Jean fut fait p·risonùier par Stratimir. La nouvelle était arrivée à Constantinople depuis peu de jours. Le Comte Vert vola au secours de son cousin. Ave.c trois vaisseaux chargés de troupes, il entra dans la mer Noire, prit les villes de Lorfenal, et de Sisopolis, emporta d'assaut Messembria (ûdesse) alors capitale de la Bulgarie et plusieurs autres villes, imposaint à chacune de fortes tailles et poussa son expédition à Varna où Stratimir, épouvanté, laissa libre l'emper.eur et sa suite: et le 20 mars tous étaient ·de retour à Constantinople. Amédée fut mal récompensé par l'empereur, qui t:raita le Comte Vert assez froidement . Amédée dooma encore :Plusieurs batailles contre les Turcs sur les terres d'Asie. Les Musulmans furent vaincus. Mais le Comte Vert fut obligé de renoncer à de plus vastes entreprises, pour revenir à Venise, rendre les b ateaux de guerre, et e!llfin remettre en liberté les troupes qu'il avait e ngagées pour un an. Le 31 juillet il débarqua à Venise, où il fut reçu avec les plus gmnds honneurs: Il prit alors le chemin de Rome. A Viterbe il trouva le. Souverain Pontife Ur– bain V, qui avait quitté Avignon pour revenir à Ro!Jle. Le Pape eut des paroles de louanges et d'éloges pour les grandes entre.prises d'Amé VI qui le consolèrent des déceptions qu'il avait eues à Constantinop le. A son retour à Rivoles, ses sujets, nobles, barons et représentants des Communes en tête , lui firent de grandes fêtes: et les vassaux de la Vallée d'Ao1ste allèreJilt à_ Ivrée lui témoigner leur admiration. L'écho des éclatantes victoires remportées en si peu de temps par le Comte Vert avait gagné toutes les familles princières de son temps, et avait attiré sur lui les regards de l'Europe et aussi la confiance des peuples. Cela explique le choix que Venise et Gênes firent en– suite de notre Prince pour dirimer une â.pre question, touchant la 1POssession de l'île de Ténédos, clef alors de tout le OO\!IlUllerce avec l'Orient, et que ces deux villes se disputaient depuis long– temps. Amé accepta, et réunit à Turin les Ambassades d·e Gênes, de Venise et de toutes les puissances intéressées. Les assises se tinrent à Turin, et Amé prononça son verdict le 31 du mois d'Août 1381, au château (appelé maintenant Palazzo Madama) devant le portail principal regarda nt vers le Pô. Tous acceptè-

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