BASA
- XXXV - Jacquemet de !'Archet, Pierre de Montmai:eur et Jean de Tour– neuve. Nous ne nous attarderons pas, à décrire tout le p.om: i»eux appareil de ses séances, divisées en trois sections: une dans la Maison Chapuis, face à la Cathédrale, la seconde à la Chan– cellerie de l'Evêché, la .troisième dans le grand salon de l'Evêché. .Entre autres furent jugées deux questions très g11aves. Le Seigneur Arducion de Valleise détenait Dominique de Valleise, et il était accusé de l'avoir laissé mourir en prison. Convaincu d'homicide il fut sur le champ arrêté et envoyé en prison au Châteland en Va'1digne. Henri, Sire de Quart tenait en prison Pierre Sarri-0d, prêtre: il fut sommé de le relâcher. Les . Seigneurs Arducion Jean et Amédée de Valleise, inculpés d'av.oir détérioré les routes, d'avoir élevé deis potences sur les terres du Comte, d'y avoir exécuté un homme, d'avoir empiété sur les pouvoirs du Prin.ce, sont condamnés à payer une forte somme d'argent. Pierre de Montmaieur pérore au nom de la Prieure de Sainte Catherine, Agnès de Sarre, p.our lui faire rembourser une somme que. lui devait son frère Jacques de Sarre. Thomas de Solerio réclame aussi des sommes des Seigneurs de Pont S. Martin. Justice leur fut rendue. Le Prince trancha aussi les différents qu'il y avait entre les Sairriod et les Goliltar, comme aussi une foule d'autres réclamations et plaintes. Amé VI partit d'Aoste mardi 3 octobre et passa la nuit à Châtillon: le mercredi il s'arrêta à MontjOIVet: il passa aussi à Arnad chez les Seigneurs Jean et Amédée de Valleise.; jeudi, vendre.di et samedi il présida les audiences à Donnaiz où l'évêque d'Aoste intervint aussi. De tout temps les rivalités, les compétitions 1 les intrigues déchirèrent la Vallée d'Aoste (comme du reste tout le Piémont). Toujours les mauvaises plantes de l'envie, de la haine piarti– sane, des côteries, trouvaient chez n10us un terrain et une am– bience propice pour prendre racine, c11oître, se répandre: il eut sa raison d'être le proverbe.: . « Cogne ronge Cogne ». Le Comte Vert était un souverain de .poigne: il savait domp– ter les gens farouches et orgueilleux, de cette époque: cepen– dant quoique haut justicier, il inclinait aussi à la clémence et souvent il faisait grâee aux coupables, surtout à prix d'argent. Nous lisons en effet dans Cibrario « Sto.ria della Monarchia di Savoia, vol. III», que dans les comptes d'Aymon de Challant on constate un payement de 200 florins fait par A.rducion de
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