BASA

- XXXVI - Valleise, (le même que nous avons vu condamner ci-dessus) au Comte Vert, pour être délivré de prison de la Tour du ChâtelaTd. Le 20 septembre 1351, notre. Prince porta en faveur des habitants d'Aoste plusieurs Statuts, sur les instances des 7 Syn– d1os de la Ville et du Bourg. D'abord il enjoignit que le lundi, le marché ne se tiendrait qu'à la Bicheria, et non ailleurs, et que celui de la porte S.t Ours ne devait pas avoir lieu le même jour pour ne pas entraver l'autre. Pour le plus grand essor du commerce de la Vallée, il con– céda deux grandes foires annuelles, fixées au 4, 5, 6, Novembre et au 14, 15, 16 Maii. Il ordonna que toutes les familleis du Bail– liage seraient obligées d'envoyer au moins un membre à ces foires. Aucune taxe ne 1pouvait être perçue par ses officiers de ceux qui s'y rendraient et pour ces occurrences les Aubergistes devaient se ravi.tailler abondamment. Quant au droit d'étalage il devait être aboli. Il intima l'ordTe au Bailli de rendre exactement lui-même la justice pour exempter des frais et des voyages à ceux qui étaient étrangers à la Vallée; enfin il restreignit considérablement les fra1s de procédure. Dès 1352 il sollicita et obtint de Clément VI l'érection1 du Couvent des Cordeliers de S.t François, qui fut fondé grâce à sa munificence. Ce monastère fut dès lors, pour la Vallée d'Aoste, un Foyer de science et de sainteté ainsi que le Centre, pendant 450 ans, de la vie •poJ.itique et administrative de la Patrie Val– dôtaine. Notre Prince, par acte du 17 juillet 1352, acheta l'em– placement adap.té (transformé maintenant dans la grande place Charles Albert), fit construire le Couvent, l'Eglise, le Clocher, le Cimetière et toutes les dépendances nécessaires. Les enfants du Patriarche d'Assise, S.t François, eurent un accueil triom– phal à leur entrée dans la · Vallée d'Aoste. Tous les Nobles, entr'autres Aymon de Challant et son fils Boniface, Amédée Sire d'Aymavilles, furent très larges dans la dntation du Monas– tère, de sorte que les Frères Conventuels n'eurént pas . besoin de recourir pendant longtemps à la charité publique, Le 17 décembre 1800, un ukase de l'omnipotent et orgueilleux Napoléon supprima ces Religieux, qui durent déguerpir après avoir répandu dans toute la Vallée des . bienfa!its immenses. A plusieurs autres reprises Amé VI vint visiter nos Vallées alpestres, qu'il chérissait: il tint plus d'une fois les Etats gé– néraux, toujours reçu avec grande pompe. En î364 il est chez nous à la tête d'une armée afin de ré– tablir la paix et l'ordre entre les Seigneurs qui ne cessaient

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