BASA
-V- pays très éloignés, tels que son pa11ent, Jean Paléologue souverain de Constantinople! La victoire a toujours souri à toutes ses nombreuses entreprises: mais cet état .de choses a, tout de même, épui– sé complètement les richesses de sa noble Maison. Il se vit, alors, obligé d'emprunter finance, auprès de tous ses amis et ses sujets, qui pouvaient lui en fournir. Le Clergé, comme toujours, ,en pareilles circonstances, a donné le bon exemple, 1et lui en a fourni sur simple pro'– messe de restitution. L'Evêque d'Aoste, Jacques Ferrandin, et le Prieur de Saint Ours, Chanoine Berthod, figurent ·parmi ceux qui prêtèrent de l'argent au Comte.. - Mais cela ne suffisait pas! C'est alors que le «Comte Vert» prend une résolu– tion hùolque. Il vend, ou engage à réachat les joyaux de la Maison de Savoie!! Hélas! Les « Computus » nous apprennent que quasi tous ces « Jocalia » (comme on les appelait en latin) allèrent finir ,aux mains des Juifs!! Ces d'ernz'ers se tmuvaient déjà commodément ins~ tallés dans de nombreux centres des Etats du c :omte, et ils y avaient ouvert leurs banqu1es de prêts. Et certes! ce n'est pas sans peine et sans un serrement de coeur, que nous voyons, les uns après les azitres, les « chapelets, les couronnes,. les briacelets, les boudes, les services de tables, montés en or et en argent, ornés de pierres précieuses de f.dute espèce, tels que balays, émé– raudes, saphirs, perles, rubis, etc. » - tous minutieuse~ ment décrits, ,avec leurs poids respectifs e.n onces, en marchas, oytens etc. et en plus les draps précieux brodés d'or et d'argent et parsemés die pierres précieuses - toutes ces richesses qui, outre leur valeur intrinsèque déjà bien grande, avaient aussi leur valeur d'affection encore plus remarquable, car c'étaient des cadeaux de noces, ou des souvenirs bien chers de leurs ancêtres! Hélas!!! Oui, toutes ces choses prédeuses, nous les voyons,
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