BASA
Les cœurs vaillants lYlademoiselle GÉhIE GAI.tEAZZO de l'académie de S. llnselme C'est ici, dans cette même salle, qui fut jadis le captivant foyer littéraire des poètes Bochet, que j'a i l'honneur d'évoquer - moi, le moins attitré et le moins digne sans doute - la mémoire de Mademoi– selle Célie Galeazzo, Membre de l'Académie et insi– gne bienfaitrice de cette Société scientifique, qu'après l'immense drame de douleur et de sang qui a sub– mergé le monde entier, reprend son activité, à la veille que notre chère patrie valdôtaine rejoigne, à travers son autonomie administrative et économique, son fier visage régionaliste et le respect de ses tradi– tions ancestrales et de ses droits sacrés. Cette même salle, si accueillante avec son doux parfum de vieilles choses et de choyants souvenirs, garde encore, pour moi, la délicate vision de la silhouet– te aimable et gentille de cette grande dame, en habit de dentelles brunes, dans le sympathique geste d'of– frir une gerbe de fleurs à son Altesse Royale la Princesse Marie-José de Piémont, lors d'une de ses augustes visites à notre Académie don t Elle est la Présidente d 'honneur. Et c'est une vision charmante, douce, sereine, comme celles qui se rattachent à tant de pieux souve– nirs déjà loitains, c:ir les dures vicissitudes et les souffrances que nous avons endurées avec tant de cruelle intensité, et que nous continuons de vivre dans le cauchemar d'un bien pénible et troublant
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